L'étude de la poésie de la ville et de la ville de la poésie n'a pas pu faire l'impasse sur cet art poétique moderne qui prend en France de plus en plus d'ampleur...
Ce qui plait ? La facilité des mots et des images qui coulent comme la foule dans nos contrées urbaines et parfois déshumanisées...
Les élèves ont encore une fois prouvé que le talent vient en écrivant, en laissant ses maux, ses mots se placer comme les pavés sous nos pieds...
Il suffit parfois de regarder sa feuille blanche comme un paysage urbain, qu'il faut alors peupler de métaphores et de personnifications, pour donner corps, vie et mouvement à la phrase.
Quelques exemples !
Alain trempe sa plume dans l'asphalte
Slam 1
je suis un enfant de Paris
arrivé y a peu de temps dans ce pays
jeune garçon arrivé d'ailleurs
j'ai débarqué non sans peur
dans ce truc de dingue appelé la ville
j'y ai tout trouvé amis famille
on se rend compte que rien n'est facile
il s passent des trucs idiot il y a des gens puériles
je me dis que je suis si jeune et pourtant si marqué
t'a pas vu ce que j'ai vu t'est pas traumatisé
je vais pas étalé mes problèmes chacun a les siens
je suis juste la pour slamer faire un truc bien
certaines fois je me dis pourquoi je me plains
alors je rime pour les petites gens qui n'ont rien
il y aura toujours des gens pour causer des ennuis
c'est pour ça que je suis la à rimer jours et nuits
dénoncer ces choses immondes
éviter que le flot des horreurs nous inondes
c'est fait pour ça le slam
c'est la seule chose bien qu'a inventer l'oncle sam
perso je sais que je suis pas un prodige
je fais pas des slams à donner le vertige
même si des fois je suis contesté
j'ai des choses à dire et personne pourra me la boucler
j'ai plus de place pour écrire
mais la fin de ce texte je l'écris avec le sourire
Slam 2
je suis un enfant de Paris
un jour je suis parti
m'en aller faire la guerre à des gens qui on déjà un pied sous terre
mes parents m'ont dit qu'il était fier
moi ce que j'en pense il en ont rien à faire
tout ça pour un peu d'or noir
je veux pas être vulgaire mais je trouve ça batard
j'ai tué des centaines de gens
pour des politiques qui veulent leur argent
ils me demandent juste de tirer
mais me reconnais pas je me sen falsifier
j'ai perdu des gens dans ce jeu
maintenant c'est fini je passe au aveux
depuis que je connait les armes
chaque jour je verse une larme
pour toutes ces personnes assassinées
tué de sang froid comme dans un film au ciné
mais la c'est pour de vrai c'est la réalité
on rigole plus on est dedans on pense à ces famille brisés
pour l'instant c'est tout ce que j'ai à dire
j'éspère que je ne dirai plus rien sinon je devrais me suicider
Madiana nous parle de ses origines...
Je suis une enfant de Paris, même si en vérité je ne suis pas d’ici
Mes origines sont multiples et j’en suis fière de ce mélange coloré
Que mes très chers parents m’ont donnés il y a déjà quelques années
Une partie de moi, est esclave et l’autre est esclavagiste,
De quel côté me mettre ? Je ne sais pas, mais cela n’a pas d’importance aujourd’hui
Car dans ce pays libre, et sans chaines, ou du moins avec très peut de celles-ci
Je vis, même si je garde les souffrances de mes ancêtres dans mon petit corps de jeune demoiselle
Qui plus tard, quand le temps le dira, le permettra et le voudra, ouvrira ses ailes
Pour enfin choisir l’unes des deux parties d’elle même voire aucune d’elles.
Je suis une enfant de Paris, et même si je ne me sens pas trop bien ici
Cette ville m’a bercée, nourrit, grandit et accueilli
Mais je veux partir loin, pour savoir enfin qui je suis
Je m’y perds chaque jour, pour savoir qui, qui est enfoui en moi ?
Je le saurai un jour, en faisant ces erreurs totalement humaines pour enfin grandir et m’assagir.
Réveillée à 5 heures du matin, je me souviens encore que c’était dur
D’aller travailler juste pour ces gros durs, qui n’ont aucun cœur
Leurs visages montrent qu’ils n’ont pas d’âme et cela m’écœure…
Ce n’est pas moi qui parle, mais mes ancêtres enfouis dans mes veines
Fouettés matin, midi et soir, et je me dis juste qu’ils n’ont pas de vaine
D’être emprisonnés dans ce corps, avec ses assassins
Qui les utilisaient comme des chiens
Je les fais sortir de mon corps, pour qu’ils s’expriment enfin
Que leurs voix ne s’éteignent pas et qu’elles parlent sans fin
Qu’elles crient, qu’elles hurlent la douleur à travers moi
Qu’elles ne s’arrêtent surtout pas
Je veux qu’on entende enfin la souffrance que je porte avec mes frères.
Je suis une enfant de Paris, et même si je ne me sens pas trop bien ici
Cette ville m’a bercée, nourrit, grandit et accueilli
Mais je veux partir loin, pour savoir enfin qui je suis
Je m’y perds chaque jour, pour savoir qui, qui est enfoui en moi ?
Je le saurai un jour, en faisant ces erreurs totalement humaines pour enfin grandir et m’assagir.
Je crois bien que je regrette, je crois bien que j’ai perdu la tête
Quand je t’ai vu, la différence me fait peur, et même toi
Tu ne pourras le changer, je ne peux qu’entendre tes souffrances, mais moi
Rien que de te voir hurler, souffrir, saigner puis mourir
Ne me fais procurer que du plaisir, un plaisir infini qui n’est pas prêt de finir
Je ne supporte pas de croire que tu es humain, tu es noir et pas blanc
Le blanc la lumière et le noir les enfers, tu dois m’obéir, tu ne pourras être aussi grand
Que nous, les maîtres du monde si grand soit-il.
Ce n’est toujours pas moi qui parle, mais mes ancêtres enfouis dans mes veines
L’autre partie de moi, qui traite mes origines de sale, de pourriture, source de haine
Je ne peux les comprendre, je ne peux apprendre, mais je ne peux que les garder
Enfouis dans mes veines, dans mes gênes mais non les aimer
Je les déteste mais ils me testent.
Je suis une enfant de Paris, et même si je ne suis pas vraiment de ce pays
La première partie de ma vie à commencée ici
Et se terminera, là-bas, la où tu y sera.
J’ai trempé ma plume dans le sang
Pour écrire ses quelques lignes dans le vent,
Transportées par celui-ci et les océans, le temps et toujours vers l’avant
J’ai écouté les hurlements de mes plus profonds souvenirs
J’ai écris et jouer sur les mots sans utiliser d’élixir
Pour que ma mémoire revienne et que je me donne la peine
D’écrire ses quelques mots de haine.
Jamais oubliées, c’est s’que j’espère qu’elles seront, ces quelques lignes,
D’une Parisienne aux origines mélangées
Et aussi rivales que Les Montaigu et les Capulet de Roméo et Juliette
Je ne suis que le fruit de cet amour interdit…
5 commentaires:
magnifique moment de poésie, je te félicite, Alain !
Trop bien ton slam ALAIN on voit que tu parles de toi, de se que tu ressents !!!!!! et surtout ne te suicides pas ça serai domages !!
trop bien ton slam alain on voit que tu exprimes ce que tu ressets ,et que tu parles de toi , de ta vie !!!!! surtout ne te suicides pas ça serai dommage!!!!
voici l'adresse de mon blog, comme promis:
http://japonaisedelinterieur.skyblog.com
J'ADORE ... rien d'autres à dire . ^^
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