lundi 14 avril 2008

Les 4èmes font leur slam !



Poésie urbaine



Les 4èmes se sont lancés dans l'écriture du slam, après l'étude en classe de la chanson "Enfant de la ville" de Grand Corps Malade !

L'étude de la poésie de la ville et de la ville de la poésie n'a pas pu faire l'impasse sur cet art poétique moderne qui prend en France de plus en plus d'ampleur...

Ce qui plait ? La facilité des mots et des images qui coulent comme la foule dans nos contrées urbaines et parfois déshumanisées...
Les élèves ont encore une fois prouvé que le talent vient en écrivant, en laissant ses maux, ses mots se placer comme les pavés sous nos pieds...
Il suffit parfois de regarder sa feuille blanche comme un paysage urbain, qu'il faut alors peupler de métaphores et de personnifications, pour donner corps, vie et mouvement à la phrase.

Quelques exemples !


Bravo mes chers élèves !

Alain trempe sa plume dans l'asphalte






Slam 1


je suis un enfant de Paris

arrivé y a peu de temps dans ce pays

jeune garçon arrivé d'ailleurs

j'ai débarqué non sans peur

dans ce truc de dingue appelé la ville

j'y ai tout trouvé amis famille



on se rend compte que rien n'est facile

il s passent des trucs idiot il y a des gens puériles

je me dis que je suis si jeune et pourtant si marqué

t'a pas vu ce que j'ai vu t'est pas traumatisé

je vais pas étalé mes problèmes chacun a les siens

je suis juste la pour slamer faire un truc bien



certaines fois je me dis pourquoi je me plains

alors je rime pour les petites gens qui n'ont rien

il y aura toujours des gens pour causer des ennuis

c'est pour ça que je suis la à rimer jours et nuits

dénoncer ces choses immondes

éviter que le flot des horreurs nous inondes

c'est fait pour ça le slam

c'est la seule chose bien qu'a inventer l'oncle sam

perso je sais que je suis pas un prodige

je fais pas des slams à donner le vertige

même si des fois je suis contesté

j'ai des choses à dire et personne pourra me la boucler

j'ai plus de place pour écrire

mais la fin de ce texte je l'écris avec le sourire











Slam 2





je suis un enfant de Paris

un jour je suis parti

m'en aller faire la guerre à des gens qui on déjà un pied sous terre

mes parents m'ont dit qu'il était fier

moi ce que j'en pense il en ont rien à faire

tout ça pour un peu d'or noir

je veux pas être vulgaire mais je trouve ça batard

j'ai tué des centaines de gens

pour des politiques qui veulent leur argent

ils me demandent juste de tirer

mais me reconnais pas je me sen falsifier

j'ai perdu des gens dans ce jeu

maintenant c'est fini je passe au aveux

depuis que je connait les armes

chaque jour je verse une larme

pour toutes ces personnes assassinées

tué de sang froid comme dans un film au ciné

mais la c'est pour de vrai c'est la réalité

on rigole plus on est dedans on pense à ces famille brisés

pour l'instant c'est tout ce que j'ai à dire

j'éspère que je ne dirai plus rien sinon je devrais me suicider


Madiana nous parle de ses origines...

Je suis une enfant de Paris, même si en vérité je ne suis pas d’ici

Mes origines sont multiples et j’en suis fière de ce mélange coloré

Que mes très chers parents m’ont donnés il y a déjà quelques années

Une partie de moi, est esclave et l’autre est esclavagiste,

De quel côté me mettre ? Je ne sais pas, mais cela n’a pas d’importance aujourd’hui

Car dans ce pays libre, et sans chaines, ou du moins avec très peut de celles-ci

Je vis, même si je garde les souffrances de mes ancêtres dans mon petit corps de jeune demoiselle

Qui plus tard, quand le temps le dira, le permettra et le voudra, ouvrira ses ailes

Pour enfin choisir l’unes des deux parties d’elle même voire aucune d’elles.

Je suis une enfant de Paris, et même si je ne me sens pas trop bien ici

Cette ville m’a bercée, nourrit, grandit et accueilli

Mais je veux partir loin, pour savoir enfin qui je suis

Je m’y perds chaque jour, pour savoir qui, qui est enfoui en moi ?

Je le saurai un jour, en faisant ces erreurs totalement humaines pour enfin grandir et m’assagir.

Réveillée à 5 heures du matin, je me souviens encore que c’était dur

D’aller travailler juste pour ces gros durs, qui n’ont aucun cœur

Leurs visages montrent qu’ils n’ont pas d’âme et cela m’écœure…

Ce n’est pas moi qui parle, mais mes ancêtres enfouis dans mes veines

Fouettés matin, midi et soir, et je me dis juste qu’ils n’ont pas de vaine

D’être emprisonnés dans ce corps, avec ses assassins

Qui les utilisaient comme des chiens

Je les fais sortir de mon corps, pour qu’ils s’expriment enfin

Que leurs voix ne s’éteignent pas et qu’elles parlent sans fin

Qu’elles crient, qu’elles hurlent la douleur à travers moi

Qu’elles ne s’arrêtent surtout pas

Je veux qu’on entende enfin la souffrance que je porte avec mes frères.

Je suis une enfant de Paris, et même si je ne me sens pas trop bien ici

Cette ville m’a bercée, nourrit, grandit et accueilli

Mais je veux partir loin, pour savoir enfin qui je suis

Je m’y perds chaque jour, pour savoir qui, qui est enfoui en moi ?

Je le saurai un jour, en faisant ces erreurs totalement humaines pour enfin grandir et m’assagir.

Je crois bien que je regrette, je crois bien que j’ai perdu la tête

Quand je t’ai vu, la différence me fait peur, et même toi

Tu ne pourras le changer, je ne peux qu’entendre tes souffrances, mais moi

Rien que de te voir hurler, souffrir, saigner puis mourir

Ne me fais procurer que du plaisir, un plaisir infini qui n’est pas prêt de finir

Je ne supporte pas de croire que tu es humain, tu es noir et pas blanc

Le blanc la lumière et le noir les enfers, tu dois m’obéir, tu ne pourras être aussi grand

Que nous, les maîtres du monde si grand soit-il.

Ce n’est toujours pas moi qui parle, mais mes ancêtres enfouis dans mes veines

L’autre partie de moi, qui traite mes origines de sale, de pourriture, source de haine

Je ne peux les comprendre, je ne peux apprendre, mais je ne peux que les garder

Enfouis dans mes veines, dans mes gênes mais non les aimer

Je les déteste mais ils me testent.

Je suis une enfant de Paris, et même si je ne suis pas vraiment de ce pays

La première partie de ma vie à commencée ici

Et se terminera, là-bas, la où tu y sera.

J’ai trempé ma plume dans le sang

Pour écrire ses quelques lignes dans le vent,

Transportées par celui-ci et les océans, le temps et toujours vers l’avant

J’ai écouté les hurlements de mes plus profonds souvenirs

J’ai écris et jouer sur les mots sans utiliser d’élixir

Pour que ma mémoire revienne et que je me donne la peine

D’écrire ses quelques mots de haine.

Jamais oubliées, c’est s’que j’espère qu’elles seront, ces quelques lignes,

D’une Parisienne aux origines mélangées

Et aussi rivales que Les Montaigu et les Capulet de Roméo et Juliette

Je ne suis que le fruit de cet amour interdit…


Madiana

5 commentaires:

Funteacher a dit…

magnifique moment de poésie, je te félicite, Alain !

Anonyme a dit…

Trop bien ton slam ALAIN on voit que tu parles de toi, de se que tu ressents !!!!!! et surtout ne te suicides pas ça serai domages !!

Anonyme a dit…

trop bien ton slam alain on voit que tu exprimes ce que tu ressets ,et que tu parles de toi , de ta vie !!!!! surtout ne te suicides pas ça serai dommage!!!!

Anonyme a dit…

voici l'adresse de mon blog, comme promis:

http://japonaisedelinterieur.skyblog.com

Anonyme a dit…

J'ADORE ... rien d'autres à dire . ^^